Dès à présent, nous pouvons vous annoncer la création d'un comité de soutien à la candidature des militants de Douar ha Frankiz (Valériane et moi-même) pour les élections départementales sur le canton de Carhaix. Ce comité sera parrainé par Michel CLUYTENS, artisan (créateur de bijoux), élu de Saint-Rivoal. Il sera mis à jour régulièrement tout au long de la campagne électorale. Il est ouvert à tous les habitants du canton du Poher et des Monts d'Arrée, désireux de formaliser leur adhésion au programme.
Pour faire connaissance avec Michel, je vous propose un portrait (succinct) de ce Breton d'origine belge.
"J'ai passé mon enfance à La Baule, en Loire-Atlantique. Depuis tout gamin j'ai toujours eu l'impression d'être en Bretagne. Je me souviens notamment des panneaux badigeonnés par le slogan "44=BZH".
Perché au première étage de sa maison, Michel m'accueille par un mot de bienvenue, moi qui en vain le cherche du regard à partir de la place du bourg de Saint-Rivoal. Nous échangeons des grands signes amicaux alors que nous sommes à peine éloignés d'une cinquante de mètres, ce n'est surement pas la foule ni la circulation qui viendront entraver notre champs de vision mais on fait comme si c'était possible que l'on se perdre de vue. Avant d'entrer je remarque le "Gwen ha du" endormi sur le fronton de la maison. Ce qui n'est pas le cas de Michel qui me reçoit avec un large sourire et un regard dont les lunettes rondes ont piégé l'expression de sympathie qu'il dégage. Après avoir pris le temps de me présenter, je laisse le soin à Michel d'en faire autant.
Donc après une enfance en Bretagne, Michel suit la famille dans le Nord de la France. Il y restera à peine une dizaine d'années avant un retour à la Baule, au début de son adolescence. Il est admis au Bac en 1987, tout en ayant participé à ses premières manifestations contre la "Loi Devaquet". Il décide ensuite de se rendre à Paris pour poursuivre des études d'archéologie. Durant ces 5 années d'études il côtoie assidument la Mission bretonne. Il y prend une part active en s'intéressant à tous les domaines de la culture bretonne (danse, musique, langue bretonne,...). A l'âge de l'incorporation il refuse de faire son service militaire et sera placé comme objecteur de conscience à l'éco-musée du moulin de Kerouat, pendant presque 2 ans, au milieu des années 90. Vivant à Commana il participe aux activités culturelles d'"Emsavadur Breizh" et dispense ses premiers cours en breton. Baignant dans une ambiance festive grâce à la musique qu'il pratique, il se sent prêt à ouvrir un troquet à Saint-Rivoal, lieu convivial qu'il tiendra durant une dizaine d'années jusqu'en 2007. Malgré lui, la fréquentation baisse : "Les anciens étaient tous partis, les jeunes aussi. Plus de vieux plus de jeunesse, difficile de continuer", explique-t-il. Qu'à cela ne tienne ! Michel n'est pas à court d'idées et change d'orientation en modifiant son bar en fonderie. Il met ainsi en application la méthode de la "cire perdue" afin de confection des bijoux en bronze notamment, inspirés de l'époque gauloise.
Habitant la commune depuis plus de 20 ans, Michel est sollicité pour figurer sur une liste aux élections municipales de 2020. l'approche participative et la consultation des habitants à travers différentes commissions portées par le groupe, l'encouragent à s'engager. Avec sa liste, ils sont élus dès le premier tour de mars mais seront officiellement investis en juin, Covid oblige. Au même moment il décide d'adhérer à Douar ha Frankiz, car il se sent en accord avec le côté "municipalisme libertaire" que promeut le mouvement "C'est à petite échelle que l'on peut faire avancer les choses. Les élus sont trop loin, tenus par des lobbies", je partage évidemment son point de vue.
De par son profil, Michel s'occupe, en tant qu'élu, du patrimoine matériel et immatériel. Il a mené le projet de la signature pour la charte "Ya d'ar brezhoneg". La question de l'accès au logement prend une place importante dans cette fin de conversation "On a beaucoup de demande de logements mais la commune n'a pas de réserve foncière. On travaille quand même avec le planning familial pour la création d'un logement d'urgence". Une préoccupation qui n'est pas s'en rappeler l'engagement qui est le nôtre autour des compétences du département sur le sujet.
La matinée est maintenant bien entamée. Ca fait plus de 2 heures que nous sommes ensemble mais je dois le quitter pour honorer ma prochaine rencontre. Avant de partir on se met d'accord pour l'organisation d'une réunion publique à Saint-Rivoal. Nous aurons donc l'occasion de nous revoir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire